dimanche 3 novembre 2013

LA FIN DES TEMPS A TLEMCEN : le 3 novembre : une dernière oasis des coeurs et des esprits


Remy, le directeur de l'institut, nous embarque dans son restaurant préféré: chez Michel.
Ayant travaillé au Bénin, il nous fait part de ses aventures africaines et artistiques.
Ses récits sont hauts en couleur et passionnants.
Je suis fasciné par la ville de Tlemcen, sa végétation luxuriante et ses magnifiques monuments qui datent pour une bonne part du 13 ou du 14 ème siècle.


L'aspect médiéval de la ville et ses remparts  me fait penser à Avignon.
Nous finissons cette tournée au coeur de l'institut de Tlemcen, dans une petite salle,
avec un public qui nous offre une belle écoute.
La bulle aura roulé et volé en Algérie, sa dernière destination jusqu'ici.

Au revoir l'Algérie, au revoir je suis une bulle.






MAHABA BIKOUM FI WAHARAN!! Le 2 Novembre, bienvenu à Oran!


2h dans un petit avion et nous voici dans la deuxième plus grande ville Algerienne.
A peine le temps de déposer le decor à l'institut, nous sommes bousculé par le mélange des genres:
multiple détritus urbains et voiture de luxe, adolescente en vêtement traditionnel en train d'hurler sur son telephone portable, paysage luxuriant et port industriel...


L'institut nous accueille les bras ouverts ! Nous sommes impressionnés par cet institut qui multiplie les efforts et les manifestations culturelles: expos photo, théâtre, musique, installations, conférences...
En face de l'institut , des images du vieux port à Marseille sont retransmises en direct,
pendant qu'une caméra filme les passants oranais , images cette fois retransmises à Marseille.
Un pont entre deux mondes. Alors que nous nous préparons à partager une écriture scandinave
au public oranais... L'avenir appartient à une culture qui franchit les frontières.


Pourquoi ma mère a un serre tête ? pour être jolie!! Répond très fort la petite fille.
Toutes les questions ont leur réponses, dont certaines me font bien rire... A comment on fait un enfant?
une histoire d'oiseau bien compliqué jaillit de l'auditoire.
Le spectacle finit, nous remballons vite pour Tlemcen, avec cette sensation nette d'avoir laissé une trace.
Le directeur Gaetan Pellan, nous aura épaulé jusqu'au bout, par sa gentillesse et son professionnalisme.
Un souffle scandinave aura caressé la jeunesse Algérienne... Merci encore.




vendredi 1 novembre 2013

LA MAJESTE D'UN VENDREDI CONSTANTINOIS : vendredi 1 novembre: la ville fantôme.



5h10 : Le muezzine de la mosquée constantinoise adjacente chante avec une verve qui me sort de mon sommeil occidental. C'est vendredi, jour de prière et de repos. C'est également le 1 novembre, commémoration du début de la guerre d'Algerie le 1 novembre 1954.
Les rues sont vides il ne reste plus que quelques drapeaux en l'honneur de cette journée sacrée, et de jeunes constantinois qui improvisent une partie de foot en face du palais du gouverneur Ahmed Bey.
Une occasion pour Thibaut et moi même de partir au gré des rues de cette ville fantôme pleine de mystère et de majesté.

En marchant, nous décidons d'aller voir le monument aux morts de Constantine, l'équivalant de l'arc de triomphe, mais sur les hauteurs.
Nous nous lions d'amitiés avec trois jeunes algériens constantinois qui nous font part de leur vision du monde : les filles, le travail, l'algérie, Dieu . Tout ça en anglais, arabe, bribes de français et beaucoup de gestes et de rires. Un beau moment.


Il est temps de décoller pour Oran et de replonger dans le plaisir des foules!
En route, et au revoir Constantine!





CONSTANTINE OU HALLOWEEN ? Jeudi 31 Octobre, un froid du sud!



Pour la première fois depuis notre séjour, la pluie se met à tomber, et le froid se fait sentir.
Constantine se situe dans les hauteurs, et il neige même en hiver.
Nous passons devant une spécialité constantinoise: la tête de mouton.
Nous ne nous risquons pas à la dégustation, nous n'en avons pas le courage, et les brochettes à la viande de veau sont tellement délicieuses, que nous leur restons fidèle.


Nous revenons à l'institut pour nous réchauffer, et pour partir à l'aventure de notre public qui a eu le courage de braver le mauvais temps!


Un groupe vient me voir après le spectacle pour me poser des questions et partager leurs impressions.
Une dame me fait partager sa conviction: je suis une bulle raconte ce qui se passe dans la tête d'un bébé lorsqu'il est dans le ventre de sa mère; ses pensées, son imaginaire. Je ne suis pas insensible à cette analyse du spectacle.
Un jeune garçon me confie que son personnage préféré, c'est le père, étonnant pour un enfant si jeune!
Nous avons la chance, grâce à Jean François, d'être invité à une magnifique soirée constantinoise! Merci à ce très beau pays, l'accueil et le partage de ces gens qui ont soif de rencontre et de culture!

mercredi 30 octobre 2013

AU PIED DES MONTS le 30 Octobre: Constantine, un rêve de vertige !


Abdelkrim nous embarque dans son Audi, et fonce derrière les escortes de voitures de police qui
changent à chaque changement de préfecture! Nous arrivons sain et sauf à Constantine, non sans avoir essuyé quelques sueurs froides... Une fois lancé derrière une voiture de police, tout est permis!
Une fois sur place,  Jean Francois le nouveau directeur, nous accueille.
Un accueil très agréable! L'institut Français de Constantine est magnifique, tout en bois sculpté!
Le temps de poser le décors et les bagages, Redha nous embarque pour visiter la ville et manger les brochettes de veaux, une spécialité! Délicieuses ! Un peu de politique: sur l'Algérie il est dit : le sud finance, l'est pense, le centre dépense et l'ouest chante et danse!
      Nous passons par la médina, et nous arrivons au palais de Ahmed Bey, l'ancien gouverneur de la ville qui avait 4 femmes légitimes et 100 illégitimes. Il est dit que  si un mari jaloux contestait le départ de sa femme imposé par le gouverneur, il le jetait du haut d'une falaise dans un sac de semoule avec deux chats sauvages dans le sac! Cruel et étrange!
Le palais du gouverneur

Nous passons par une corniche, qui s'appelle le boulevard de l'abîme, un refuge pour les amoureux qui désirent être à l'abri des regards en toute sécurité...

Nous échangeons quelques mots sur la période de guerre civile qui n'est ma fois pas si éloignée.
En rentrant à l'institut, nous installons le décors, je retravaille pour le lendemain et rentre à l'hotel le coeur encore plein de toutes ces belles rencontres qu'il m'a été donné de faire dans la journée et encore émerveillé par la magnificence de cette ville!




PREMIER BAIN DE MER ET DE TERRE : le 29 octobre, Annaba, des bruits et des embruns!


Les conditions techniques excellentes et la bonne humeur de l'équipe de l'institut ne me préparait pas à
la version algérienne du rôle de spectateur. Oui, un flot ininterrompu
de spectateurs entre tout au long de la représentation pour venir voir le spectacle !
Certains sont même arrivés 10 minutes avant la fin!
Je suis une bulle / ou je suis un moulin ?!
Le plaisir de l'interactivité est  largement partagé et le passage en arabe ainsi que les claquettes sont suivies d'applaudissements chaleureux!
Tout le monde se prête à la participation, et
nous prenons photos sur photos avec les classes et les enfants qui le souhaitent.
Je profite de quelques instants après le spectacle pour aller à la plage de saint Clou et faire une baignade, un bonheur!
Je m'acclimate à cette nouvelle terre et cette nouvelle mer qui n'en finit pas de me surprendre!
Une dame de l'administration me confie par la suite que ses enfants ont passé la soirée à refaire le spectacle! Je roule ma bulle avec Annaba et des sourires  du sud en plus!
Je suis prêt pour la suite du voyage!

lundi 28 octobre 2013

JE SUIS UNE BULLE DEBARQUE EN ALGERIE ! Le 28 Octobre 2013 une bulle au bled : Annaba


Levé 4h du matin, papiers signés, visa / passeport / papiers montrés et remontrés.
Nous fuyons une averse pluvieuse et pleureuse parisienne pour sourire au soleil d'Algerie.
Abdelkrim nous embarque , escorté par une voiture de police pour prendre les raccourcis qui évitent l'autoroute bouchée par le passage du ministre, nous arrivons sourire aux lèvres à l'institut français!
Abdelkrim nous souligne au passage l'immensité du Pays: pour aller d'Annaba à Oran, il y en a pour 1000
km! Sans compter que c'est en Algerie que démarre le désert du Sahara...


Epaulé par Hassan à la technique et conseillés par Negeb, nous sommes divinement entourés et désireux de faire partager la fraicheur scandinave de notre bulle au souffle brulant de la terre Algerienne.
Tout est en place : son lumière décors et jeu pour le lendemain, nous avons tout juste le temps de faire un saut à notre hotel et admirer la vue.

Ah! Une bulle peut faire voyager loin...